Son vou a été exaucé, au-delé de toute esperance.
Chaque jour, les techniciens de la tour partent en chasse contre le moindre point de rouille, la plus infinime fissire. Quatre-vingt-dix millions defrancs en 1993 : 40 % des recettes pasent en entretien. Mais la tour n'est pas mauvaise fille. Dèdaignant toute subvention, c'est elle qui, au contraire rapporte, bon an, mal an, quelque vingt millions de francs à la Ville de Paris, qui n'espérait pas tant de cette batarde controversée et décriée a sa naissance.
Dans ses plans les plus optimistes, Gustave Eiffel avait méme prevu de trucider sa tour quel-ques années aprés l'Exposition universelle . Pendant la guerre de 1914-1918, le général Ferrier ne l'a sauvée de la casse qu'en parvenant à démontrer l'importance stratégique que l'on pouvait donner à ses antennes radio.
Avec ses cinq millions quatre cent mille touristes anuels, non seulement elle reste le monument le plus visité au monde, mais elle réussit l'exploit de faire vivre deux cents persones entre ses quatre piliers .
Anachronisme d'autant plus frappant qu'à quelques mètres de là, on about it, par un étroit couloir, à la salle souterraine des ordinateures de la tour. Là, sur des écrans de couleur, de petits ascenseures stylisés se font la courte-échelle dans les piliers, sous le regard attentif d'informaticiens encravatés. Vingt métres séparent 1889 de 1994 .
L'identite et la structure de la tour exigent passé et futur, que l'on retrouve à tous les niveaux.
Alors que dans le pied du pilier est, un homme seul, chargé de la sécurité veille, nuit et jour, sur une batterie d'ecrans de contrôle reliés à des caméras, sous le pilier nord, d'autres hommes continuent à la forge .
Sur une enclume, ils façonnent des rivets des pièces de métal, respectant les cotes, les plans originaux établis par les ingénieurs de Gustave Eiffel.