Administratie | Alimentatie | Arta cultura | Asistenta sociala | Astronomie |
Biologie | Chimie | Comunicare | Constructii | Cosmetica |
Desen | Diverse | Drept | Economie | Engleza |
Filozofie | Fizica | Franceza | Geografie | Germana |
Informatica | Istorie | Latina | Management | Marketing |
Matematica | Mecanica | Medicina | Pedagogie | Psihologie |
Romana | Stiinte politice | Transporturi | Turism |
EXPRESSION ORALE. DOCUMENTS AUTHENTIQUES
I. EXPRESSION ORALE. REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES
Généralement, on définit l`expression orale au niveau didactique, donc la conversation commune, une communication bilatérale ou multilatérale avec circuit de retour supposant deux choses essentielles :
la maitrise grammaticale en tant que code ( contraintes lexico-sémantico-grammaticales)
des contraintes socio-culturelles et situationnelles qui commandent la sélection et la mise en discours des unités lexico-grammaticales.
La question légitime que tout enseignant doit se poser vise l`authenticité ou l`artificialité de la conversation au milieu scolaire. A l`heure actuelle, les arguments sont en faveur de la deuxième variante pour des causes d`ordre objectif ( la classe elle-même est un milieu artificiel du point de vue de la pratique langagière), mais également subjectif : le contenu des manuels scolaires qui favorise seulement en partie les situations conversationnelles authentiques, peu de documents authentiques en tant que source de situations authentiques, la correction répétée et menée parfois d`une manière impropre, l`évaluation à laquelle est soumis l`apprenant. A cela, on pourrait ajouter des arguments concernant les méthodes traditionnelles dont on use quotidiennement ou presque et les principes assez rigides que régissent le déroulement pratique d`une telle activité. Par exemple, les enseignants exigent que les élèves produisent des phrases complètes dès le début, ce qui n`est qu`une manière d`expression artificielle. En l`occurrence, on arrive à prendre tous les éléments d`expression artificielle sans utiliser les possibilités d`anaphore, d`ellipse, le langage quotidien. En plus, l`intonation des réponses n`est pas toujours propre à la musicalité de la langue française. Le ton, presque toujours montant, s`explique par le fait que les apprenants attendent une appréciation de la part de l`enseignant.
Pour y échapper, il est indiqué de faire apprendre aux élèves ce que c`est qu`une vraie conversation, de renoncer aux stéréotypes, de les habituer, dès le niveau débutant, à utiliser leur imagination et leur spontanéité en leur offrant, comme modèles, des écrits dialogiques simples à partir desquels ils s`habitueront avec les structures fréquentes de début et de clôture des dialogues, avec les types d`échanges, avec des actes de parole, avec des marqueurs pragmatiques et surtout à les faire introduire toute structure grammaticale apprise dans des microconversations, pour pouvoir se rendre compte du fonctionnement réel de la langue.
Il faut surtout éviter l`improvisation. A partir des images iconographiques, il est utile d`habituer les apprenants à apprendre, à comprendre et à participer. Pour cela, il est nécessaire que le professeur évite les exercices de conversation stéréotypes. Même les microconversations fabriquées dans le but didactique pourraient se rendre dangereuses. Mieux vaut une activité de groupe, permettant des actes de parole insérés dans des échanges simples et de faire recours aux actes logiques d`explication et de justification.
On ne nie pas l`importance des exercices préparatoires pour chaque période d`enseignement-apprentissage, mais on affirme que ceux-ci doivent être vraiment « préparatoires » et ouvrir la voie à la conversation authentique.
Au niveau débutant, on enseigne un français commun, éloigné des rigueurs stylistiques du français littéraire. Les élèves doivent apprendre à manier les structures essentielles du français courant, à articuler des énoncés simples, à un rythme normal et d`une manière correcte. Les leçons d`expression orale se basent sur la réalité immédiate qui les entoure.
Dans son livre « La classe de conversation », R. Damoise propose quelques types d`exercices d`initiation à la conversation :
réponses simples, sans écho, sans changement des verbes :
Exemple : Est-ce qu`il est . . ? Oui, il est . .
On lit ce livre ? On lit ce livre.
Allons-nous à la mer ? Nous allons à la mer
questions avec réponse négative
réponse avec utilisation des adverbiaux
utilisation variée des temps et des modes
Exemple : Comment apprenait-on il y a un siècle ?
Que dirais-tu si . ?
réponses elliptiques brèves
Exemple : Chez qui vas-tu quand tu es malade ? Chez le docteur.
conversation tournante ( en fait, des brins de dialogue)
Exemple : A à B : Que lis-tu ?
B à A : Je lis .
A à C : B me dit qu`il lit .
conversation autour du magasin, du marché, à partir des images
questions avec des structures interrogatives
structures interrogatives pour renforcer un jugement ( avec utilisation des connecteurs pragmatiques : ( il va sans dire, d`autre part, d`ailleurs . )
structures pour établir la simultanéité, la condition, émettre une restriction, exprimer son désaccord, avec l`utilisation des connecteurs de type : partout, au contraire, par contre, tandis que .
Le but de ces exercices est de préparer les bases linguistiques pour la conversation.
Au niveau moyen la conversation doit gagner un peu plus de consistence. Elle sera basée sur du matériel sonore et visuel, des jeux de langage, des textes de civilisation, publicité, presse, bande dessinée, audio-vidéo. Les exercices se rendent eux aussi utiles :
exercices de transformation
jeux de langue de type :
Posez toutes les questions possibles à la phrase suivante.
Donnez plusieurs réponses possibles à la question suivante.
La phrase gigogne .
exercices de polysémie
description des plusieurs opérations successives nécessaires pour .
Au niveau avancé, la conversation devient moins artificielle, elle fait partie de toute séquence didactique. Pourtant, il n`est pas indiqué de renoncer aux classes de conversation. Une telle leçon, pour être réussie, doit être préparée à l`avance. L`enseignant doit indiquer à l`avance le sujet, quelques lignes directrices ou questions essentielles, suggérer des lectures, des documents ou indiquer où les chercher.
Nous avons fait quelques considérations générales concernant la méthodologie traditionnelle de l`expression orale. Dans ce qui suit, nous proposerons quelques techniques de développement de l`expression orale basée sur les documents authentiques et les éléments de civilisation, techniques que nous trouvons indispensables dans l`approche communicative d`une langue étrangère.
II. DOCUMENTS AUTHENTIQUES ( D. A.)
Dans toute démarche pédagogique active et communicative, le D. A. est important, vu son pouvoir de renouveler et de diversifier l`apprentissage. Une bonne partie des manuels contiennent du matériel fabriqué dans un but strictement didactique, étant parfois des sources d`ennui et de non-motivation. L`utilisation du D. A. comme matériel complémentaire, présente, du point de vue pédagogique, beaucoup d`avantages :
on peut travailler facilement sur la progression ouverte.
on donne aux élèves la possibilité de communiquer d`une manière authentique ce qui représente un véritable progrès même par rapport aux méthodes audio-visuelles.
le D. A. met les apprenants en contact direct avec la vraie civilisation.
in individualise l`apprentissage.
A. L`ÉCOUTE ACTIVE ET LA COMPRÉHENSION DES DOCUMENTS SONORES
Pourquoi les documents sonores ?
Avant l`invention des magnétophones, il était bien difficile à l`enseignant de faire entendre à ses élèves des voix différentes de la sienne. Il arrivait que, lorsque l`apprenant entendait une voix différente ( dans la rue, à la radio . ), il lui semblait ne rien comprendre, ne rien reconnaitre de ce qu`il avait appris. Pour remédier à cette situation, aujourd`hui on introduit des documents sonores dans la classe dès le début de l`apprentissage.
Quels objectifs d`apprentissage peut-on assigner aux documents authentiques ?
en contenus lexicaux et socio-culturels
- découverte ou reconnaissance du lexique en situation
- découverte ou reconnaissance de différents registres de langue.
- connaissance ou découverte des faits de civilisation
en contenus phonétiques
- découverte des accents différents
- reconnaissance des sons ( discrimination auditive)
en contenus discursifs et thématiques
- repérage des mots-clés.
- compréhension globale
- compréhension fine
en contenus morphosyntaxiques
- reconnaissance des structures grammaticales en situation.
en contenus stratégiques et méthodologiques
- travail sur la prise des notes.
- découverte ou reconnaissance des stratégies linguistiques ou actes de parole ( argumenter, défendre son point du vue . )
Quels documents sonores utiliser ?
documents enregistrés à la radio : entretiens, flashs d`informations, bulletins météo, chansons, débats culturels et politiques, jeux radiophoniques, annonces publicitaires.
enregistrement des « documents authentiques de la vie réelle » : conversation de la rue, dans les cafés, enregistrement des répondeurs téléphoniques .
exercices fabriqués en fonction des objectifs pédagogiques et enregistrés à plusieurs voix : dialogues simples et complexes, conversations téléphoniques, demande d`information, invitations, publicité.
cassettes audio qui accompagnent les méthodes d`apprentissage de la langue étrangère.
Démarche méthodologique
Il est indiqué de commencer par faire prendre conscience aux élèves que l`acte d`écouter, s`il est banal et quotidien en langue maternelle, peut être facilité en langue étrangère, si l`on comprend de quoi il est constitué.
Il est bon d`utiliser, pour le repérage de la situation, une grille d`écoute : il s`agit, par un jeu de questions, de faire en sorte que l`élève puisse repérer la situation et comprendre le contexte de la prise de parole, les relations des personnes entre elles, leurs intentions de communication.
Le travail d`élucidation se fera en groupes, chacun apportant des compléments de communication. Chaque information nouvelle devra être justifiée. On complètera la grille au tableau noir.
Exemple de grille d`écoute :
Qui parle à qui ? Combien de personnes parlent ?
Ce sont des hommes, des femmes, des enfants ?
Quel age peuvent-ils avoir ?
Peut-on les caractériser ? (nationalité, statut social, rôle, état d`esprit)
Où ? Situer le lieu ( rue, studio . )
Les bruits significatifs de fond
De quoi ? Saisir globalement le thème dominant, les sous-thèmes, les dominantes de référence
Quand ? Heure de la journée.
Jour de la semaine.
Avant ou après l`événement dont on parle.
Comment ? Quel est le canal utilisé ? (entretien en face à face, radio, télévision, interview)
Quels sont les registres de langue utilisés ?
Pour quoi faire ? Quelle est l`intention de la personne qui parle ?
( informer, décrire, raconter, commenter . )
On cherchera des indices obtenus sur le contenu du discours et on demandera de faire les premières hypothèses qui vont se vérifier au fur et à mesure de l`écoute. On utilisera une grille détaillée d`élucidation du sens global. On mettra des questions au groupe, on demandera aux élèves de justifier leurs réponses.
Exemple de grille
la structuration. Le plan est-il annoncé ? Et s`il est annoncé, est-il suivi ? Peut-on repérer certaines idées annoncées : affirmations, arguments, illustrations, exemples ? Certains développements sont-ils repérables ?
Les marqueurs : Y-a-t-il des connecteurs logiques ( d`une part, d``autre, ailleurs), des marqueurs chronologiques ( tout d`abord, ensuite, puis, enfin, pour conclure), des marqueurs d`opposition ( malgré cela, bien que, en dépit de, mais, au contraire), des marqueurs de cause ou de conséquence ( en effet, étant donné que, de manière que, pour la raison suivante, . )
Les mots : Repérer les mots qui aident à éclaircir le sens ( mots transparents, reprises, répétitions, mots clés significatifs du thème et des sous-thèmes, . )
Les indications : Chiffres, noms géographiques, lieux, dates, sigles, .
Exploitation de divers documents sonores ( consignes données dans Le livre du professeur de la méthode « Libre échange 2 »)
Introduction
Le professeur fait passer une première fois la cassette et teste la compréhension de ses élèves en leur demandant quels peuvent être les interlocuteurs et dans quelles situations ils sont. Il les aide à faire des hypothèses sur la situation de communication.
L`intérêt de cette « phase apéritive » est aussi de permettre au professeur de mieux connaitre ses élèves. En effet, à ce niveau il est important de stimuler leur apprentissage et de valoriser leurs découvertes, en leur donnant les moyens de s`exprimer librement par rapport à un objectif précis. La variété des messages de cette phase introductive est donc importante : elle donne envie d`apprendre, permet une prise de parole libre dans la classe entre les élèves et le professeur. Le jeu de la communication linguistique peut commencer.
Compréhension
Plusieurs écoutes sont indispensables, chacune de ces écoutes étant suivie d`échanges entre les apprenants, car, c`est en contexte interactif que s`acquiert l`ensemble des compétences langagières. Le professeur pourra aider les élèves, en leur demandant de faire attention :
- à l`intonation et aux tons des voix, ce qui permet de saisir les éléments de la situation de communication et donc de saisir les intentions des locuteurs.
- aux mots ou groupes de mots connus.
- au sens global du message.
Les élèves vont s`habituer à reconstruire du sens, comme on construit un puzzle : toute pièce posée permet d`en découvrir d`autres. La grille utilisée et les questions posées par le professeur favoriseront la compréhension du document sonore.
Démarches possibles :
a.) Analyser de différentes interviews. En écoutant différentes interviews, les élèves doivent caractériser les personnages interviewés, le contenu des interviews et leur rôle dans le document.
-Documents : On distinguera des documents « homogènes » ( reportages qui portent sur un seul thème et présentent différentes interviews relatives à ce thème) et « hétérogènes ( informations qui pourront comporter, dans des reportages, des interviews consacrées, à différents thèmes).
-Contenu pédagogique : caractériser une personne, des événements, un type de discours, rapporter le discours d`autrui, exemplifier, justifier).
-Déroulement : I-ère variante : on repartit la classe en autant de groupes qu`il i a d`interviews dans le document. Chaque groupe analysera un document, en parcourant tous les points de la grille proposée
II-ème variante : on repartit la classe en autant de groupes qu`il y a de rubriques dans la grille.
Exemple de grille d`analyse :
Travail sur l`identité de « l`interviewé » :
Comment apprend-on cette identité ? ( par le présentateur, par l`interviewé, par le reporteur, par une voix commentaire, . )
De quel type d`interviewé s`agit-il ? ( personnalité politique, artistique, homme de la rue, spécialiste du problème, . )
Travail sur l`intonation et le débit
-Thème de l`interview : document hétérogène ( vie politique, culturelle, fait divers, . ), document homogène ( rapport entre le thème général du document et le thème de l`interview)
Travail sur le type de discours : déclaration/ témoignages/ explication du point de vue ; comment le reste du document aide à cerner le type de discours ( un reportage sur un accident peut, par exemple, induire une déclaration officielle, des explications des spécialistes, des témoignages).
Travail sur le cadre sonore ( bruitages) de l`interview : rapport entre le cadre et le thème de l`interview, rapport entre le cadre et la personnalité de l`interviewé.
b. Comparer des dialogues
Il faut emmener les élèves à analyser les différences qu`il peut y avoir entre les différents dialogues produits dans situations très proches.
- Documents : séquences de scènes de fiction, de sketches, d`unité de méthodes de langue.
-Contenus pédagogiques : repérer les différences linguistiques ( lexique, registres, notions, intentions), prosodiques (accent, débit, intonation) qu`il peut y avoir entre des dialogues produits dans des situations voisines et analyser ce qui, dans chaque situation, occasionne ces différences.
-Préparation : l`enseignant devra monter à bout sur une cassette des séquences présentant des situations identiques ou voisines.
-Déroulement : on repartit en deux groupes le travail qui devra être mené. Un groupe analysera les différences de contenu linguistique entre les dialogues, l`autre relèvera les différences concernant l`intonation, l`accent, le ton.
Exemple : Deux arrivées à l`hôtel
Un couple contacté arrive à l`hôtel
Homme : Nous voudrions une chambre.
Réceptionniste : (ton aimable) : Mais certainement, monsieur, nous allons vous donner la meilleure chambre.
Femme (ton ému) : Oh, mon chéri .
Réceptionniste : Chasseur, la suite royale
( Ecoute . Ecoute . . » Qu`est-ce qu`on mange ? »)
Un deuxième couple arrive à l`hôtel
Homme : Nous voudrions une chambre (pas de réponse du réceptionniste)
Homme : Nous voudrions une chambre.
Réceptionniste : Vous avez réservé ? (ton sec)
Homme : Ah, ben non. (Ton gêné)
Réceptionniste : Alors, il n`y a rien, nous sommes complets ! Désolé .
( Bienvenue en France 2, « Faire des courses »)
a. Bruits et musique
En écoutant la bande sonore, composée exclusivement de musique et de bruits, les élèves peuvent imaginer des personnages, des actions, des situations.
Documents : documentaires, publicité
Contenus linguistiques : caractériser des personnes, des actions, des situations à partir d`une bande sonore ; faire des hypothèses.
Déroulement
Retrouver : après l`écoute intégrale du document, l`enseignant proposera d`indiquer si la musique était en relation avec : le temps (saut chronologique, « flash-back », . ), l`action (suspense), un personnage, un lieu, . De la même façon, on pourrait travailler sur des bruits présents dans la bande sonore, en demandant de retrouver : les déplacements, les objets, les actions avec lesquels ces bruits étaient en rapport.
Les élèves auront à imaginer les situations et les actions liées à ces bruits.
UTILISATION DES DOCUMENTS AUTHENTIQUES
TYPE DE DOCUMENT |
EXPLOITATION GRAMMATICALE |
DOMAINES D`EXPLOITATION LEXICALE |
CIVILISATION |
TYPES D`EXERCICES |
1. Totalité d`un journal |
|
|
Connaissance des journaux français ou de l`actualité |
-comparaison -un article résumé par groupe |
2. Horoscopes |
Futur-Impératif |
Affectivité-santé- Réussite sociale- affaires |
L`horoscope permet de déceler assez bien le public du journal |
Exercices de repérage, reconnaissance, puis rédaction |
3. Mots croisés |
|
Divers jeux de mots |
|
Utiliser de préférence des mots croisés fabriqués pour la pédagogie |
4. Courrier du cour |
Passé-subjonctif-conditionnel-impératif Discours indirect-dire de faire |
Vie affective Sentiments |
Evolution des mours |
- Association de lettres et de réponses données dans le désordre -Rédaction d`une réponse -A partir d`une lettre, imaginer un dialogue oral. |
5.Recettes de cuisine Menus |
-Infinitif -Impératif -Subjonctif -Donner des instructions |
Lexique spécialisé des aliments et actions |
Connaissances de la cuisine française |
-Rédaction d`une recette -Fabrication d`un plat en suivant les instructions -Echange de recettes internationales, en français |
6.Titres de journaux |
-Phrases nominales -Passifs -Relation titre/ article à travers divers procédés comme l`utilisation des nominalisations et du passif |
Variable |
Fonction du choix |
-rétablissement des phrases complètes -fabrication de titres cohérents à partir des titres découpés ou d`informations -rédaction d`entrefilets à partir d`un titre. |
7.Fait divers |
-utilisation des temps (passé simple fréquent) -discours rapporté -commentaire -relations logiques -syntaxe du paragraphe -argumentation |
Choix du lexique qui dénote l`opinion de l`auteur (important pour l`analyse des tendances) |
|
-lecture globale -analyse comparative de plusieurs journaux pour saisir l`implicite lié aux structures et aux mots. -exercices lexicaux et syntaxiques divers en fonction du contenu du texte -base de simulation, sketches, débats -résumés oraux improvisés ou non, résumés écrits -modèle d`écrit -rédaction à la manière de . |
TYPE DE DOCUMENT |
EXPLOITATION GRAMMATICALE |
DOMAINES D`EXPLOITATION LEXICALE |
CIVILISATION |
TYPES D`EXERCICES | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
8.Publicités Pub de voyages |
-infinitifs -impératifs -phrases nominales par suppression de l`article ou nominalisation -superlatifs, comparatifs, présentatifs -emphase |
Jeux sur les mots -mots techniques (ex. publicité pour stéréo) -proverbes -adjectifs |
-Clichés de civilisation Evolution des esprits (révolution des publicités pour voitures en fonction de la crise) |
Image support à exercices structuraux (x est meilleur que y etc.) -découverte des structures grammaticales -observation et description de la publicité en partant de l`image -fabrication de slogans ou de textes publicitaires à partir d`images. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
-L`article devant les noms de pays |
|
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
-Détournements des publicités par l`utilisation des antonymes, etc. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
9.Petites annonces d`immobilier |
Localisation phrases normales |
-Logement -Prix -Langage des agences |
|
Visite de l`appartement Rapporter la visite à un tiers | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Petites annonces (recherche et offre d`emploi) |
Passé-présent Participes passés/présents |
Professions-diplômes |
|
-reformulation sous forme de lettre -rédaction d`un curriculum vitae : d`une réponse à la petite annonce, d`une convocation -demande d`information au téléphone -le premier entretien | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Petites annonces de relation |
-Conditionnel -But -Participes présents |
-Adjectifs : sentiments, goûts, physique |
Evolution des mours |
-reformuler en lettre -rédaction d`une réponse -jeux de rôles : I-ère rencontre -rédaction d`une petite annonce | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Petites annonces diverses meubles, braderies, animaux |
|
Vocabulaires spécialisés |
|
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
10. Tracts |
-Emphase-passé -Impératif-passif -Discours indirect |
Economie-politique Ecologie Vocabulaire idéologique |
|
-Simulation d`une campagne d`information sur un problème d`affiches, de fabrication de tracts. Argumentation orale. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11.Modes d`emploi |
Infinitif Impératif |
Vocabulaires spécialisés |
Certains gadgets révélateurs |
-Rédiger un mode d`emploi pour un produit ou un appareil, le faire suivre par un groupe d`élèves pour tester sa clarté. -Oral : donner des conseils techniques | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
12. Papiers administratifs Chèques Mandats Tickets d`état civil, feuilles de sécurité, constat amiable |
Français de survie |
Vocabulaire spécialisé, nombres, chiffres, lettres (typographie, majuscules) |
|
- Comprendre, remplir les diverses feuilles -Rédaction d`un télégramme -Stimulation de situations aux guichets, d`un accident et constat etc. |
B. APPROCHE GLOBALE DE LA CHANSON Les objectifs pédagogiques de l`approche d`une chanson sont les mêmes que pour n`importe quel document sonore. Quel que soit le moment du travail où elle intervient, on facilitera la compréhension si on pace l`apprenant dans une situation d`écoute active avec une tache à réaliser. On travaillera sur le texte et sur la musique. Démarche méthodologique. Ecoute sans texte sous les yeux On utilisera obligatoirement les grilles d`écoute. Par des questions au groupe ou à la classe, on fera compléter au tableau noir une grille du type suivant en demandant, à chaque fois, de justifier les réponses par des mots repères ou les indices qui sont mis sur la voie. Exemple de grille : OÙ ? situer le lieu de l`action repérer des noms de rues, de villes, de pays QUI ? repérer les personnages et les caractériser QUAND ? à quel moment se passe l`action QUOI ? décrire des actions décrire ce qui se passe dire si l`action est passée/ présente/ future On notera les informations que les élèves ont retenues au tableau noir en respectant leur place dans le schéma de la chanson. Types de grille a. Grille d`impressions et de sentiments On notera l`impression dominante qui se dégage de la chanson tout en justifiant les réponses. Exemple : tendresse violence peur désespoir joie vitalité désordre bonheur tristesse honte mélancolie . . . .. b. Grille thématique Elle sert à repérer les thèmes traités. Dans ce sens, on propose une liste de thèmes dont seuls certains sont réellement traités dans la chanson et on demande aux apprenants de les cocher. Exemple : immigration perte d`amour solidarité aventure vieillesse enfance guerre amour . . . .. c. Grille lexicale On procède de la même manière : on proposera une grille qui comportera non seulement des mots et des expressions réellement contenus dans le texte, mais aussi des mots ( soit inventés, soit modifiés qui n`y apparaissent pas). On demande de cocher ceux qui ont réellement été retenus. d. Grille. Vrai/Faux On proposera une liste d`affirmations portant sur le contenu du texte (soit sur la caractérisation des personnages, soit sur les lieux, soit sur le moment où se déroule le cadre de la chanson). Exemple :
Le repérage des mots Suivant le niveau des élèves, on leur demande, après une première écoute, de citer tous les mots transparents ou non qu`ils ont retenus. On les écrira tous au tableau noir même si d`évidence ils ne sont pas dans la chanson. On essaiera de faire retrouver le contexte dans lequel ils ont été entendus. La suite du travail permettra de confirmer ou d`infirmer leur présence et de compléter le texte. Le repérage de la structure vide On annoncera, dans un premier temps, avant la première écoute, que les élèves devront essayer de dessiner sous forme de rectangle ou de carré, ou . la structure vide de la chanson. Les rectangles pourraient représenter les refrains, et les carrés les couplets, par exemple . A ce stade, on ne s`occupera pas du linguistique. Dans un second temps, on procèdera à une seconde écoute du premier couplet et du premier refrain. On demandera aux élèves de fixer leur attention sur la largeur des phrases et de les représenter par un trait de longueur proportionnelle. On comparera les résultats et on essayera un consensus. On devrait avoir ensuite au tableau noir une structure vide ressemblant approximativement à ce schéma :
Le texte avec écoute Cette approche permet un travail approfondi sur le sens ou une partie du sens. L`écoute ou les écoutes successives servent à affiner la compréhension et permettent à l`apprenant de profiter plus sérieusement de la mélodie. Le remplissage de la structure vide On distribuera la structure vide ( représentée en rectangles et en carrés) accompagnée de paroles dans le désordre (découpée ou par unités de sens). Les élèves placeront sans doute, au début, le refrain, puis, ils essaieront de reconstituer un texte cohérent. On comparera les résultats, en faisant justifier le choix. La première écoute permettra d`affiner ce classement intuitif. Les élèves ajoutent parfois des éléments inventés ou modifiés. La recherche des inconnus On distribuera le texte intégral et, dans un premier temps, on fera identifier tous les mots inconnus. On demandera alors de repérer les mots totalement inconnus. On les écrira au tableau noir et on demandera aux élèves de proposer, grace au contexte, des explications plausibles. Le texte lacunaire On fera parvenir aux apprenants le texte amputé d`une catégorie de termes (le lexique supposé inconnu, les occurrences grammaticales intéressantes et que l`on souhaite faire retrouver : pronoms personnels, verbes conjugués, pronoms relatifs, prépositions . ), les marques lexicales de niveau de langue (lexique correspondant au niveau de langue relachée, populaire ou argotique, . ). Puis, en fonction du sens dégagé et du contexte, on demandera des propositions permettant de compléter les mots manquants. Le repérage des personnes On pourra entourer tous les pronoms personnels du texte et demander de trouver qu`ils représentent. Les regroupements lexicaux Si le texte de la chanson s`y prête, on fera rechercher tout le lexique se rapportant à un même thème : domaine de l`amour, de la tristesse, de la folie, de la joie de vivre, . Le lexique éparpillé On présentera la structure de chaque phrase, de chaque couplet et du refrain sous forme de cases vides à remplir. Les seules indications données seront quelques mots de chaque vers. Exemple :
On présentera cette grille accompagnée d`une liste de mots classés par catégories grammaticales (accordés ou conjugués) et on demandera aux élèves de compléter les cases vides à l`aide des mots proposés.
On comparera « les productions » avant d`écouter la chanson. On réécoutera et on fera la transcription « il joue avec mon cour il triche avec ma vie il dit des mots menteurs et moi je crois tout c`qu`il dit les chansons qu`il me chante les rêves qu`il fait pour deux c`est comme les bonbons menthe ça fait du bien quand il pleut je m`raconte des histoires en écoutant sa voix c`est pas vrai ces histoires mais moi j`y crois. » « Mon mec a moi », Patricia Kaas Prolongements et productions une nouvelle chanson A partir de la grille avec le lexique éparpillé, on peut faire écrire de nouvelles chansons. On demandera, par exemple, de prendre systématiquement la valeur opposée des mots du texte (tristesse/ joie, bonheur/ malheur, . ) une publicité On fera rédiger, sous forme d`article court, une publicité annonçant la sortie de la chanson choisie, . un flash radiophonique On donne une consigne : « Journaliste nouvellement engagé dans une émission de variété, vous devez produire une dizaine de flashs radiophoniques de quinze secondes qui seront diffusés à l`antenne. Ils devront vanter autant la mélodie, les thèmes et l`atmosphère de la chanson, ainsi que son impact sur le monde musical. » On pourrait faire enregistrer ultérieurement ces productions et les travailler du point de vue phonétique, socio-culturel et descriptif. un couplet manquant Par groupes, on fera produire un couplet supplémentaire à la chanson travaillée. On exigera que le niveau de langue soit respecté, ainsi que le domaine lexical. On confrontera les productions, et le meilleur couplet sera enregistré. un télégramme Lorsque la chanson s`y prête ; on peut réduire le contenu sous forme de télégramme. un coup de téléphone Ce genre de production pourrait être réalisé sous forme de jeux de rôles enregistrés. On donne une consigne précise. Exemple : « Vous appelez un ami pour lui demander s`il connait la chanson que vous venez d`entendre. Il répond négativement. Vous lui parlez de votre enthousiasme et il vous demande de lui raconter de quoi elle parle. » une conversation sur un thème de la chanson. C. LA PRISE DES NOTES A PARTIR D`UN DOCUMENT SONORE Prendre des notes, même dans la langue maternelle, constitue parfois un problème. Prendre des notes dans une langue étrangère et, plus particulièrement, à partir de l`oral, est encore plus problématique. Les raisons pour lesquelles on est amené à prendre des notes sont multiples : dans le système scolaire : on note ce que dit le professeur, on prend des notes de lecture, pour retenir les idées essentielles ou pour en faire quelque chose de différent (synthèse, résumé, fiches, . ) dans la vie courante, on prend des notes d`après les documents écrits (livres, revues, . ), au téléphone (le lieu de rendez-vous, une adresse ou un numéro de téléphone, un message à transmettre.) On note également à l`occasion des réunions professionnelles, ou bien chez soi (une idée que l`on ne veut pas oublier, on dresse la liste des courses, on note les rendez-vous importants, . ) On travaillera, dans la prise des notes, sur deux aptitudes linguistiques : compréhension orale et écrite et production écrite, qui sont souvent liées à la vie. Exemple pratique : thème : Réception d'une communication téléphonique ( prise dde notes). niveau : débutants, moyen, avancés. objectifs : utiliser des techniques d'écoute active s'exercer à la prise de notes savoir exploiter ses notes a). Le message sur le répondeur On enregistrera une demi-douzaine de messages brefs (même fabriqués) qui permettront aux apprenants de se familiariser avec l'une des fonctions de ce type spécial de communication téléphonique : transmettre à autrui les informations essentielles de l'appel. On utilisera la « fiche-message » qui reprend tous les éléments de la communication et que toutes les bonnes secrétaires utilisent. « Fiche-message » (varinate) : En votre absence A l'attention de :__________ ______ ____ _____ _______ ______ __________ M./ Mme./ Melle.__________ ______ ____ _____ _______ ______ __________ Vous a appelé(e) : Le :__________ ______ ____ __________ ______ ____ _______ A :__________ ______ ____ __________ ______ ____ ________ Pour :__________ ______ ____ __________ ______ ____ ______ ______rappellera. ______demande que vous le rappeliez. Exercice : Vous êtes assistante de direction dans une grande entreprise . Vous vous absentez quelques instants de votre bureau. A votre retour, votre répondeur vous indique qu'il a enregistré X messages. Ecoutez-les et, pour chacun des messages, remplissez une fiche. Exemple de message : « Bonjour, j'avais rendez-vous demain avec Monsieur le Directeur pour un entretien d'embauche. J'appelle de l'hôpital, car je viens d'avoir un accident de voiture. Rien de grave, mais ils me gardent en observation jusqu'à demain soir. Présentez-lui mes excuses. C'est M. Dumas à l'appareil. » b.) La réception d'un appel téléphonique Dans un premier temps, plutôt que de placer les apprenants en situation de récepteurs, on leur fera écouter une conversation téléphonique enregistrée. Elle devra comporter un grand nombre d'informations, relativement simples, pour leur permettre de prendre note du maximum d'informations comprises. La consigne donnée doit être très claire. Exemple : « Vous allez entendre une conversation téléphonique de demande d'information. Vous l'entendez deux fois. Notez les informations données et numérotez-les. Utilisez un maximum d'abréviations et de symboles. » Exemple de conversation : -Allo ? Le consulat ? Bonjour Madame, c'est bien le service de visas ? -Oui, Monsieur. -Je voudrais connaitre la démarche à suivre pour faire une demande de visa. -Pour combien de temps ? -Pour faire des études en France. -Eh bien Monsieur, vous devez venir nous voir avec votre autorisation de sortie du territoire, un justificatif de revenus, votre attestation d'inscription dans une école française et quatre cent vingt francs pour un visa de longue durée. -En combien de temps mon visa sera prêt ? -Eh bien, vous avez tous les papiers. Comme il faut une journée pour la signature de Monsieur le Consul, vous pourrez venir le rechercher le lendemain, à partir de midi. Ah, j'oubliais, il faut aussi quatre photos. -Merci Madame, au revoir. -Au revoir, Monsieur. Démarche méthodologique : -écoute ou lecture -exploitation : élucider le rôle des deux interlocuteurs, inventorier le nombre d'informations contenues dans cette conversation et discuter sur le type d'informations recherchées. c). L'exploitation des notes prises On prend toujours des notes « en situation d'urgence ». On ne doit pas attendre pour les réutiliser, car on risquerait de ne plus savoir à quoi elles se rapportent. Afin de faire utiliser les notes prises, on peut proposer différents exercices : On pourrait faire rédiger une petite lettre ou une carte postale résumant les informations obtenus. Exemple : « Vous écrivez à un ami pour lui communiquer les informations que vous avez obtenues pour le consulat. Vous commencerez votre lettre par : « J'ai appris les renseignements que tu m'avais demandés, » On pourra proposer une simulation de conversation téléphonique entre deux élèves sur le même thème. On repartira les rôles. Exemple : « Vous souhaitez poursuivre vos études en France. Vous appellerez le Consulat de France pour demander la démarche à suivre. Toi, tu » D. LA PUBLICITE La publicité, ou tout simplement « la pub » est appréciée par tout le monde en tant qu'élément intrinsèque de notre environnement quotidien. Pour les apprenants étrangers elle est d'autant plus intéressante, qu'elle offre un témoignage culturel important et attrayant de même que les riches possbilités d'exploitation linguistique et langagière. Il y a quelques aspects spécifiques de la publicité sur lesquels les apprenants doivent être prevenus : le texte et l'image publicitaire appui sur une rhétorique argumentative le texte publicitaire accroche par sa forme et son contenu dans les journaux, sur les affiches et les dépliants, la pub utilise deux langages : mots et images. Il faut, en faire, donc, une approche globale. Une question en surgit : comment envisager l'approche de la pblicité dans le milieu scolaire ?En voilà quelques réponses possibles : dans le cadre d'une étude de la pub en tant que « type de discours », il est important que les élèves apprennent à lire la pub, parce que les textes publicitaires présentent l'avantage de toucher à la vie quotidienne. l'objectif visé par la publicité est d'entrainer chez le destinatiare un changement dynamique d'état : pasage de l'inaction à l'action, de l'indifférence à la préférence, de l'ignorance à la connaissance, d'une opinion à l'autre. Toute réclame publicitaire a quatre séquences la séquence initiale, centrée sur la « victime » ; on implante des informations de la situation qui fait problème ; un obstacle s'impose devant le sujet (la victime) qui ne dispose pas lui-même de ressources suffisantes pour le franchir ; en voilà la nécessité d'un « adjuvant » la séquence de l'énonciation : on a pour objectif d'amener à la conscience de la « victime » un allié susceptible de l'assister la séquence de l'épreuve : l'intervention de l'agent « salvateur » qui doit s'illustrer, le produit, le service ; le récit publicitaire joue sur l'emphase (dramatisation des obstacles, idéalisation des effets,) la séquence de la solution : transformation du sujet dont le problème a reçcu remède. Exemple : Réclame de la Société Générale
Modèle d'exploitation en classe Support : deux photos publicitaires l'une sur les cigarettes Winston Image : paysage de neige en montagne (en haut de l'image) texte : « Quand il y a de la joie dans l'airof course a Winston is there » (slogan moitié en français, moitié en anglais, en bas de l'image) ; et une deuxième phrase : « Votre garantie, Made in USA » l'autre sur les cigarettes Malboro image : course de karting texte : message linguistique en français, plus long que celui de Winston, cadré dans la partie inférieure droite de l'image, d'une façon serrée. La partie inférieure droite comprend une seule phrase surmontée du nom de Malboro Le texte de gauche : « Joie de vivre, joie de savourer l'existence.Plaisir de fumer une cigarette généreuse, comme seule la Malboro peut l'être. Parce qu'à chaque bouffée, elle prouve ce qu'elle est, une authentique américaine. Une vie exaltante ! Une cigarette exaltante ! » La phrase de droite, sous Malboro, en est la conclusion : « Son goût en fait un succès mondial. » Les images publicitaires offrent un premier message linguistique, dont les supports sont la légende des étiquettes insérées dans le naturel de la scène comme « en abime » : le paquet Winston est dans la main de l'homme (le naturel de l'image) qui en offre à un autre, tandis que le paquet de Malboro se trouve hors de la scène, en bas. Le signe Winston porte un signifié de type « américanité », pour un public cultivé. L'élément « Votre garantie. Made in USA » est presque un post-scriptum ; il est introductif du point de vue culturel : on y insiste sur l'authenticité du produit, valeur traditionnellement privilégiée et sur la franchise de l'image publicitaire. Par la formulation « votre garantie », on personnalise le destinataire pour que chacun se sente visé. Pour revenir à la franchise de l'image publicitaire, il faut faire également surgir les significations gouvernées par la joie dans le vers « Quand il y a de la joie dans l'air » : loisir, bonheur, non-souci, happy-end, les valeurs de l'intégration sociale. Il y a également une volonté curieuse de faire rimer le français (air) et l'anglais (there), caractéristiques de la publicité. Ce mixte linguistique vise à mobiliser le goût de la chose étrangère et le besoin sécurisant du pays natal. Le message linguistique dans Winston était fait pour être vu, dans Malboro pour être lu. La connotation de Malboro n'est pas d'américanité, mais de modernité, de vie active (joie de vivre), de dynamisme existentiel, de jeunesse. La phrase finale du message linguistique (vie exaltée) corrobore avec cette hypothèse : fumer l'une de ces cigarettes, ceux qui vivent vraiment les fument, donc il faut les fumer si l'on veut vivre ainsi. Le mot « généreuse » s'éclaire : on évoque la générosité d'une forme de vie. La cigarette est généreuse comme l'est l'existence de ceux qui vivent pleinement. On confère à la cigarette une qualité qui appartient à la vie qu'elle veut signifier. Ce qui caractérise la pub c'est qu'elle cherche à présenter un produit à la fois comme une fin à atteindre et comme un moyen. Fumer des Malboro est une fin ( puisqu'elles procurent « un plaisir »), mais aussi un moyen dont le résultat est de savourer l'existence. Le message linguistique de la pub apparait donc comme un jeu d'alternances de sens ; la pub en fait un jeu, le répète sous des formes différentes, ce qui renforce certaines séquences communicatives. Mode d'emploi de la publicité selon ce que l'on se propose d'enseigner au niveau des mots on saura exploiter un énorme répertoire de noms, d'adjectifs, de verbes, d'adverbes, de figures de rhétorique : répétition, énumération, comparaison, anaphore, antithèse, hyperbole, superlatif, métaphore. Exemple : « Quand on exige l'impécable, on exige Ariel » (répétiton) « Ecoutez RTL2 et vous verrez que la France ne produit pas du Cammembert » (comparaison) « Plus on connait les voitures, plus on aime Opel Astra » (gradation) « Pour le meilleur et surtout pour le pire, la force liquide VIZIR » ( hyperbole) le slogan publicitaire peut nuancer également les classes de grammaire : Exemple : « On n'a jamais été aussi bien sur terre que dans l'espace » ( on pronom indéfini, négation, degré de comparaison des adverbes) « Visage pale DIRE : prochaine fois acheter la 306 » ; Peugeot, pour que l'automobile soit toujours un plaisir » (texte à corriger, subjonctif) « Disneyland : Rien que d'y penser, ça fait rêver » ( présentatifs) commentaire de texte publicitaire, lecture d'images (rarement toute seule) associée au texte ou au logo (commentaire civilisationnel) car toute publicité parle d'elle-même sur le mode de vie des gens : ce qu'ils mangent et boivent, ce de quoi ils s'habillent, ce qu'ils conduisent comme voiture, En ce qui concerne les techniques, la démarche du professeur doit être élaborée de sorte que l'on aboutisse à la fin d'une étape d'enseignement-apprentissage à atteindre les trois types d'objectifs : éducatifs (former et consolider chez les élèves l'habitude de travailler et de comprendre la pub), instructifs ( acquérir et développer la compétence fondamentale) et éducationnels ( atteindre la performance). Cela suppose : former l'habitude de lire, voir et comprendre, développer le désir de pénétrer à l'intérieur du message, en distinguer les signes, établir les rapports entre les signes, analyser, évaluer et valoriser le concept et, si possible, savoir produire un texte identique. E. LE COMMENTAIRE D'IMAGE FIXE Dans la pratique de l'enseigenement-apprentissage d'une langue étrangère, il est indiqué d'utiliser fréquemment les images (fixes et mobiles) parce qu'elles ont une fonction ethnopédagogique et culturelle particulière ; elles provoquent des réactions affectives, émotives et participatives. Pour ce qui est du type choisi, on peut opter entre schémas, graphiques, tableaux, plans de villes et de quartiers, reproductions de peinture et de sculpture, photos, cartes postales, affiches, annonces publicitaires, bandes dessinnées, photoromans, dessins humoristiques,La question qui se pose est comment « lire » et « interpréter » les images ? En voilà quelques suggestions : a). L'image seule (sans texte) approche dénotative (utilise la description ; elle est « neutre ») Il faut identifier : - le support : s'agit-il de la reproduction d'un tableau, d'un dessin, d'un montage d'images, d'une photo, ? - l'origine : même si elle est souvent imprécisable, elle donne des indications sur l'émetteur et le destinatiare. - la composition : le cadrage est-il centré sur un décor, des personnages, des objets ? Pour la mise en page utilise-t-on des techniques cinématographiques d'angles de prise de vue ? Peut-on décrire ce que l'on voit au premier, au second, à l'arrière-plan ? Les couleurs sont-elles chaudes (dominantes de rouge, jaune), froides (bleu, vert), vives ou attenuées ? -la représentation : il s'agit de décrire les personnages (nombre, sexe, age, habillement, actions, gestes, regrads), les objets et le décor, d'indiquer leur rôle. approche connotative (telle est influencée par notre perception du monde) Il s'agit de : -la lecture contextuelle : l'image d'une plage bordée de palmiers, par exemple, ne sera pas perçcue de la même façon au mois de juin ou au mois de décembre. En plus elle sera lue différemment par les habitants d'un pays tropical ou par les Nordiques. -les facteurs socio-culturels : la lecture sera influencée par notre connaissance du sujet, l'interprétation de l'image dépendant de l'expérience du lecteur. -les facteurs personnels : suivant les sensibilités individuelles, une image peut provoquer des réactions diverses : dégoût/ plaisir, colère/ enthousiasme, -la lecture symbolique : pour les chrétiens, par exemple, l'image d'une pomme est le symbole de la perte du paradis, etc - la notion d'indice qui génère des énoncés sur ce qui n'est pas présent dans l'image : par exemple, la fumée fait parler du feu. La synthèse de ces deux approches et l'association de certains facteurs précisent, pour tout lecteur, le sens du message que l'image lui délivre. On peut dire que l'image est polysémique. a. L'image accompagnée du texte Dans ce cas-là, il y a quelques éléments de plus qui doivent être pris en considération : la forme : l'écrit utilise l'image de sa mise en forme par la calligraphie, la typographie (grosseur des caractères, italiques,), la ponctuation et la disposition du texte. l'ancrage : le texte « ancre » le sens de l'image, réduit considérablement le champ des interprétations. Il peut être redondant par rapport aux informations données, ou bien, il ne fait que répéter le message délivré par l'image. Le texte et l'image s'illustrent l'un l'autre. le relais : le texte apporte d'autres informations. Il identifie les lieux, les personnages, il est complémentaire à l'image, il ouvre le sens. Il est évident que le texte, bien qu'il permette d'accéder à un sens plus précis, réduit considérablement la polysémie de l'image. Exemplification- Analyse d'images niveau : moyen aptitudes mises en oeuvre : expression orale, formulation de phrases, formulation d'hypothèses et de certitudes. objectifs : faire découvrir deux niveaux de lecture : la dénotation et la connotation, montrer que la juxtaposition des deux images permet de confirmer ou d'infirmer les suppositions (de réduire le champ des interprétations possibles) et d'amorcer le récit. démarche en deux temps travailler sur l'image tronquée. On aura préalablement caché la partie gauche, ne laissant voir que la photo de la jeune femme et non pas son portrait. On présente l'image et on énonce devant les élèves la consigne : « Vous devez donner le maximum d'informations concernant cette photo. Ne faites pas de phrases trop longues. » On fixe un délai temporel pour le travail des élèves et ensuite on procède de la manière suivante : - on écrit toutes les productions au tableau noir - on fait ensuite distinguer tout ce qui appartient au domaine des certitudes ( ex : c'est une femme agée de 20-30 ans, brune, aux yeix noirs ; elle a une queue de cheval, des sourcils très noirs ; elle porte un vêtement sombre) et tout ce qui appartient au domaine des suppositions (elle est triste, rêveuse, elle a sans doute un problème, elle s'en va, elle est mannequin,) On opère une activité de classement, pendant laquelle chacun doit justifier son énoncé. travailler sur l'image complète. Il s'agit de découvrir la partie cachée et de demander aux élèves de la décrire (portrait dans un cadre, accroché au mur, représentant une jeune fille de profil gauche, brune, aux sourcils longs et bruns, aux cheveux longs, au nez droit,) et d'interpréter ce qu'ils voient (le portrait de la jeune fille de droite qui tourne le dos à son portrait,on dirait un Picasso, ;elle tourne peut-être le dos à son passé, elle est peut-être triste que Picasso soit mort, c'est pour cela qu'elle a un visage grave,) Il faut, donc, distinguer deux dominantes : la description et l'interprétation. Il faut également faire prendre conscience aux élèves que deux images juxtaposées permettent de préciser le sens de la première et d'amorcer le récit. Un possible « prolongement » sera le suivant : on distribue aux élèves une autre série d'images, on demande à chacun d'en choisir deux et de composer une histoire courte à leur sujet. F. LA SIMULATION GLOBALE La simulation globale, méthode communicative par excellence, constitue un support méthodologique qui peut être intégré à plusieurs types d'enseignement et associé à d'autres matériels didactiques. Elle représente une expérience d'apprentissage « entre le réel et l'imaginaire, dans une tentative de reconstruction d'une partie du monde ». (Caré, J. « Simulations globales », BELC, 1984). Organisée sur une durée qui peut varier entre plusieurs semaines et une année scolaire, dans des groupes d'apprenants, la simulation globale offre des possibilités multiples de travail interactif. On peut choisir n'importe quel sujet : une ile, un cirque, un village, un immeuble, un hôtel, On s'y forge des personnages, on choisit des noms, des traits de caractère, des professions, on invente un passé pour se faire reconnaitre dans le présent. On imagine des lieux, on les peuple d'habitants, d'animaux et de plantes. On imagine des conflits, on apprend à les résoudre. On se téléphone, on s'écrit, Le travail de l'enseignant est l'un de gestion de la progression, d'introduction de nouveaux outils linguistiques, du matériel didactique (fiches documentaires, documents authentiques, fiches grammaticales,). C'est à lui d'organiser des pauses de systématisation grammaticale, des pauses de négociation, la correction et l'évaluation. FICHE METHODOLOGIQUE (travail réalisé avec des élèves) Le village de ZIZANY- PROVENCE La légende Pour fuir à la colère de l'un des chefs républicains, Marat, qui avait massacré des centaines de nobles et de prêtres considérés comme des amis des Prussiens, Alain Gilbert de Rostignac avec quelques amis de la même classe sociale ont essayé de s'échapper par le Midi. Ici, une fois arrivés dans la Provence, ils ont cherché un abri. Aidés par les paysans de la région ils ont réussi à bien traverser ces moments. En même temps, étant des nobles qui ne voulaient plus rentrer à la cour, ils ont fait batir une citadelle. Petit à petit, le renom de la citadelle est devenu grand. Les descendants d'Alain Gilbert de Rostignac se sont soumis au nouvel ordre de la cour. Ils ont même aidé Napoléon Bonaparte dans ses guerres contre l'Autriche, la Prusse et la Russie. En récompense Napoléon nomma parmi eux des généraux qui lui ont rendu beaucoup de services et que Napoléon aimait beaucoup. Après la mort tragique de Napoléon, en 1830 dans la petite ile de Sainte-Hélène, dans la citadelle il y avait des gens qui prétendaient avoir vu un fantôme qui, selon eux, ressemblait à Napoléon. De toute façon, dans la citadelle se passaient des choses incroyables, voire-même fantastiques : des portes claquées en pleine nuit, des fenêtres ouvertes et refermées au bon gré de quelqu'un, des cris d'horreur désespérés, comme si la mort guettait. De plus, chaque mercredi matin on trouvait un mort sur le pavé de la place centrale, près de la fontaine. Son visage relevait une telle expression de terreur que les gens commençcaient à en avoir peur. Après un mois où tous les mardis soir il se passait quelque chose d'épouvantable dans la citadelle, les gens ont commencé à emménager de plus en plus dans le hameau qui se trouvait à la proximité. Ainsi, le hameau se développa, ressemblant de plus en plus à un village. Quelques habitants qui n'avaient pas quitté la citadelle y ont été écrasés par les murailles écroulées pendant une nuit. Quelques années plus tard, période pendant laquelle le village s'était développé, un voyageur y est arrivé. L'histoire de la citadelle l'avait fait tellement rire qu'il voulut y aller pour leur démontrer que les fantômes n'existaient pas. Le hasard fit que le jour où il voulut visiter les ruines ce fut un mardi. Pour ne pas l'avoir vu le lendemain, les villageois sont allés voir ce qui lui était arrivé. Ils le retrouvèrent mort, la même expression fixée sur son visage. Ils se rendirent compte que le fantôme subsistait encore dans la citadelle et qu'il pouvait toujours leur rendre visite. Il conseillait aux villageois, par l'intermédiaire de ce sage, de batir une église juste devant le village pour qu'elle les protège des forces maléfiques de la nuit. Ainsi, le lendemain même, les villageois mirent les premières pierres de la future église. Depuis, le village n'a plus eu de tels problèmes et les villageois pouvaient visiter jusqu'aux ruines, mais pourtant la peur dans l'ame. L'histoire En 1830 a été fondé le village de Zizany par un acte laissé par Jurandis, noble de la cour de Charles X. Il a été même député de la Chambre et renvoyé en juillet. Jurandis est allé de par la France pour trouver des hommes capables de lutter contre le roi. Il y eut des Zizanyens qui ont participé à la révolution de 1830. A cette occasion-là, beaucoup d'entre eux sont restés à la cour au service du cousin de Charles X, Louis-Philippe. Le 24 février 1848 des troupes de soldats de Provence, ayant à leur tête Marin de Rostignac, un descendant du noble Alain Gilbert de Rostignac, ont perdu la lutte devant les Parisiens. En décembre 1851, Marin de Rostignac a été arrêté à la suite de l'ordre de Napoléon III. Il est mort en prison. Tous les Provençaux, i compris les Zizanyens ont apporté leur pierre à la guerre de la France contre la Prusse et, bien qu'ils détestassent le roi, ils aimaient la France. La victoire de la Prusse les a profondément attristés. Le fils de Marin a été Albert, un bon ami de Gambetta, l'artisan de la troisième république. En 1879, le premier président de la République, Mac Mahon a visité lui-même le village de Zizany et a remercié les villageois pour leur apport direct ou indirect à l'histoire de la France. Jules Ferry, ministre républicain, pendant une visite des écoles qu'il a fondées dans la Provence, est passé aussi par Zizany. Il a déclaré : « Ce village incarne tout à fait les caractéristiques de la Provence : l'air, le ciel, les plantes, les animaux. Tout cela me fait oublier la politique, les jours à Paris. » Au XIX-ème siècle, la vie de la Provence a changé, grace aux progrès de la science, de la technique. On a construit la voie ferrèe qui traverse la région. Pendant la première guerre mondiale tous les jeunesde la France ont défendu l'honneur de leur pays même au prix de leur vie. Après la guerre, quand la France était en ruines, tous les Français ont aidé à sa réconstruction. Pendant la seconde guerre mondiale, la France a été occupée par les soldats allemands. Un jour, Les Zizanyens qui ne supportaient plus l'occupation ont tué deux ou trois soldats, fait sévèrement puni : trois habitants ont été déportés dans un camp à Daccau. Le 23 août 1944 les Zizanyens ont été libérés. De nos jours, pendant la X-ème République, les Zizanyens et tous les Français espèrent fermement qu'il n'y aura plus jamais de guerre. Evidence de la population de Zizany (1992)
Lexique du patois zizanyen
G. L'ARTICLE DE JOURNAL EN CLASSE DE LANGUE L'exploitation en classe de la presse écrite peut se faire au niveau moyen et avancé. Les avantages qu'elle présente sont multiples : habitue les élèves aux faits de civilisation française contemporaine et à la spécificité de la langue des documents authentiques non littéraires. enrichit le vocabulaire des élèves de mots, d'expressions et de tournures usuelles. familiarise les élèves avec les régistres de langue. peut entrainer à un réflexion grammaticale. peut être utilisée dans le but de sensibiliser les élèves à la cohérence et à la progression textuelle. Exemple : niveau : moyen avancé support : un article de presse de près de 400 mots objectifs : faire lire de façon active faire pratiquer et acquérir une stratégie de lecture faire dégager les idées clés de la structuration du texte demarche : travail individuel avec mise en commun réalisé en trois étapes : travail en temps limité utilisation d'une grille se référant à situation : De quelle situation part l'auteur ? (S) Identification des éléments les plus importants permettant de définir la situation. Le titre et le chapeau permettent-ils de se faire une idée exacte du problème ? problème : Quel est le problème posé ? Quels sont les éléments les plus importants du problème ? Ecrémage des paragraphes de développement. résolution : L'auteur présente lui-même les solutions ou laisse-t-il le lecteur décider ? Ecrémage de la fin de l'article. information : Les informations données qui permettraient de vérifier les solutions proposées ? Repérage, dans la conclusion, des dernières lignes de l'article ; recherche : on demande aux apprenants de répondre aux questions posées par la grille SPRI mise en commun des travaux : les apprenants se regroupent à 3 ou 4 pour confronter les résultats de leur recherche. Chaque groupe choisira un rapporteur qui présentera la grille complétée. reformulation : activité individuelle : chaque apprenant reformulera par écrit, avec ses propres mots (en 4-6 phrases) le contenu de l'article. La meilleure production sera choisie par la classe et écrite au tableau noir. H. LA VIDEO EN CLASSE DE LANGUE La vidéo offre la possibilité d'exploiter une « image authentique » en tant que support d'enseignement de la langue et de la culture. Elle est motivante pour l'élève parce qu'elle se rapproche de la vie réelle, qu'elle est porteuse de sens multiples et qu'elle permet des possibilités d'expression extrêmement riches. En plus, elle apporte autant d'informations que le texte si on sait la lire. La gamme de documents vidéo utilisables dans la classe est très large. Aux méthodes didactiques d'étude de la langue et aux cours télévisés, on peut ajouter des documents que le professeur produit lui-même, on foction des objectifs établis. Pour les méthodes didactiques et les cours télévisés, le but didactique n'en est pas un simple divertissement. On vise l'apprentissage à long terme suivant une progression linguistique, l'organisation du plus simple au plus complexe. Il faut également envisager les difficultés d'utiliser un seul épisode hors de son contexte : chaque leçon se constitue dans un élément d'apprentissage, caractérisé parfois par la pauvreté de l'image et même des dialogues. L'aspect didactique en est très apparent et peut provoquer un certain ennui surgi de la lenteur et de la lourdeur des répétitions, du manque de spontanéité. Tous est mis au service du verbal : bon modèle linguistique, mais peu naturel. Au pôle opposé se situent les émissions télévisées et les documents authentiques. Celles-ci témoignent d'une grande diversité (publicité, feuilleton, journal télévisé,) et ont comme but premier celui de divertir avec des histoires. L'objectif en est de toucher, de se faire comprendre d'un très grand nombre de personnes, d'où une certaine redondance image/son, un certain langage standard. Y sont présentes et visibles des conventions socio-culturelles (conivence, complicité entre le document et le spectateur, recours à des clins d'oeil) et des normes techniques qui découlent des conventions classiques de montage et de style. Dans le choix d'un document ou de l'autre, il faut toujours penser au niveau de langue, bien que cela s'applique surtout au document pédagogique, construit selon une démarche volontariste (notion de progression). Le niveau de complexité concerne, en fait, tout type de document et vient du sujet traité. On peut opérer une différence évidente entre un document pédagogique et un document authentique :
Un document apparemment très simple peut être plus difficile à utiliser et moins efficace qu'un document complexe. Pour bien choisir un document en fonction du niveau de l'apprenant, il est indiqué de : visionner sans le son afin de vérifier s'il y a assez de points d'accroche non-verbaux pour la compréhension repérer les éléments socio-culturels : si le niveau des élèves est faible, leur présence doit être limitée. préférer les scènes dialoguées à des scènes commentées. rechercher les stéréotypes et archétypes « universels » (ex : feuilletons) envisager les possibilités d'utiliser le document à des niveaux différents : exercices d'identification des personnages : aspect, vêtements, actions, caractère décodage du visuel (sans le son, la première fois) : aux questions sur les personnages on rajoute : pourquoi ?, pour le décor : où ? pourquoi ?, travail sur le lexique et exercices d'expression écrite (résumé, réutilisation du lexique dans d'autres structures,) travail sur les données socio-culturelles travail sur les régistres de langue et sur l'humour rapports entre le verbal et le non-verbal travail sur le contexte visuel ou sonore. Il se pose également le problème de bien déconstruire les documents : découpage « journalistique » répondre aux questions : Qui ? Quoi ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? avant le visionnement, distribuer les taches aux élèves (organisés par groupes), sous forme de consignes. faire une première approche des documents sans le son, puis avec le son, à la façon d'un détective qui mène une enquête et organise les résultats. Les informations sont classées et confrontées au fur et à mesure. On peut commencer par le non-verbal. On établit ainsi le milieu social, la catégorie socio-professionnelle des personnages, l'époque, le lieu,On décrit les occupations de chaque personnage, les réseaux entre les personnages (familial, professionnel, social). étudier les relations image-parole, s'arrêter sur les expressions nouvelles, les registres ou niveaux de langue inconnus. découpage séquentiel : il rend visible la structure du document et montre les liens entre les trois types de narration : figurative, verbale, musicale. On découpe le document en unités événementielles de sens, les séquences. Tableau séquentiel (exemple)
L'ordre des séquences met en évidence les relations logiques, les oppositions, les ruptures, découpage thématique : on visionne sans le son et on essaie d'identifier les différents thèmes, de les rassembler, on peut déterminer si le thème est présenté surtout à partir d'une information visuelle (on comprend) ou verbale (on ne comprend pas bien). Tableau thématique (exemple)
On visionne avec le son, en donnant des taches à accomplir pendant le visionnement (ex : grille-questionnaire à remplir,) organisation temporelle et logique : on note ce que le réalisateur a choisi de traiter par rapport au sujet et comment il le traite (image, son). Puis on compare le temps narratif par rapport au temps réel (contraction, dilatation,) sous forme de tableau.
L'organisation logique sur le plan temporel structure la chronologie. Sur le plan spatial, elle note les changements successifs de lieux, les retours, les cycles. analyse technique : on peut demander aux élèves de « suivre » les mouvements de la caméra en essayant de voir les intentions du réalisateur. De même, il est utile d'enseigner la notion de plan, de cadrage,On peut faire une analyse plan par plan (arrêt sur l'image) pour améliorer le décodage de l'image. On termine par l'observation du montage. Démarche pédagogique a). La démarche suppose le respect des deux approches (dénotative et connotative), dont on a déjà parlé lors de l'exploitation d'une image fixe. On suggère un exemple pratique d'approche d'un document vidéo pour analyser l'expression non-verbale. niveau : débutant objectif : découvrir et interpréter les gestes et les mimiques des locuteurs de la langue cible démarche : travailler à partir de séquences de films choisies pour la richesse et l'observabilité des manifestations extralinguistiques. consigne : (à donner avant le visionnement) : « Vous relèverez toutes les manifestations non-verbales qui vous semblent significatives et traduisibles en énoncés verbaux » Les élèves vont travailler (par groupes si possible) de la manière suivante : visionner une première fois la séquence sans son définir les situations d'énonciation et de communication ( le rôle et le statut des personnages qui parlent :Où sont-ils ? Quelles sont leurs intentions ?). établir oralement un inventaire des manifestations non-verbales intéressantes et faire justifier les choix. visionner à nouveau le document, toujours sans son, avec arrêt sur image pour vérifier les descriptions. noter au tableau noir les manifestations retenues et les propositions de « traduction linguistique ». visionner une dernière fois le document, avec son, pour confirmer/infirmer les hypothèses. On pourrait éventuellement distribuer la transcription du dialogue ou bien transcrire le dialogue avec les élèves. faire un classement de ces manifestations : - le non-verbal comme langage en soi (pour exprimer une émotion, une intention, gestes, mimique,) - le non-verbal comme métalangage (pour préciser et modifier le verbal, gestes, mimique,) - le non-verbal se substituant au verbal. b. Réaliser une lettre vidéo On peut pratiquer ce type d'exercice au niveau débutant, moyen et avancé. Une lettre vidéo représente la petite fille moderne de la correspondance scolaire épistolaire traditionnelle. La caméra remplace le stylo, mais la lettre vidéo peut être accompagnée d'autres envois : lettre, fax, colis, dossiers. C'est une production collective qui suppose la réalisation d'un projet commun en langue cible. Le produit représente un document de 10 à 20 minutes en moyenne qui présente en images la réalité que les apprenants souhaitent faire connaitre à leurs correspondants. Les avantages que la lettre vidéo présente sont multiples : crée des liens entre apprenants ( liens nationaux et internationaux) répond à un désir de communication authentique favorise l'acquisition d'une compétence intermédiaire contribue à la création d'un nouveau mode d'expression favorise le travail interdisciplinaire (met à contribution des connaissances d'histoire, de géographie, d'art,) débouche sur les échanges scolaires I. METHODES PARTICIPATIVES ADAPTÉES À L'ÉTUDE D'UNE LANGUE ÉTRANGÈRE Les programmes modernes d'enseignement-apprentissage incluent des méthodes actives qui s'éloignent plus ou moins de l'activité traditionnelle, dans le but d'obtenir de la part des acteurs une participation active à la résolution du problème mis en discussion. Le choix de ces méthodes représente un aspect de fond et non pas de forme ; il se réalise en foction des apprenants, des objectifs et des contenus de l'activité didactique : la discussion. C'est une modalité de penser à haute voix. On travaille en groupe et on déroule des activités structurées par l'enseignant ou par les apprenants eux-mêmes. Cette méthode est choisie pour débattre un problème, péparer une présentation ou un rapport. le débat. On l'utilise ayant au moins deux buts : d'une côtés des activités d'ordre intellectuel ( exploitation des faits, opinions et expérience, perfectionnement d'une aptitude ou d'un procédé, prise d'une décision), de l'autre côté, des activités destinées à faire débloquer et à faire comprendre des sentiments ( expression libre des sentiments qui conduisent à l'autocompréhension et à l'autoconnaissance). Dans le premier cas, les participants apprennent à être rigoureux, à chercher l'essentiel. Dans le deuxième cas, l'essentiel est que les apprenants sentent que toute idée, opinion ou émotion qu'ils expriment dans l'activité du groupe est récéptée et encouragée. Dans un débat, l'accent est mis sur un problème vis-à-vis duquel on manifeste des opinions, des sentiments ou auquel on attribue des valeurs différentes. Le choix du thème est facilité si : - on le formule sous forme de question - par les réponses données, l'attitude des apprenants diffère. - il y a la chance que les participants considèrent que la question mérite l'effort de lui donner une réponse. Pour bien organiser un débat, ily a quelques précautions à prendre : - s'assurer que le problème est reconnu - définir le problème dans les termes d'une signification commune pour tous les participants -découvrir la nature et les causes du problème et se mettre d'accord sur l'importance qu'il présente pour tous les participants -vérifier toutes les solutions possibles -choisir la meilleure solution -vérifier la solution en rapport avec le point de vue initial le jeu de rôle. Les membres du groupe mettent en scène un problème ou une situation, sans un scénario préalable. Habituellement, la dramatisation est suivie d'un débat. Le but du jeu de rôle est d'acquérir une expérience proche de la réalité. Cela veut dire, qu'à mesure qu'un participant est capable de s'identifier et de s'impliquer seul en situation, il devient également capable d'évaluer ses propres actions et de comprendre le tissu de relations où il est impliqué et les conséquences. Les avantages en sont : - former les individus pour devenir, à leur tour, formateurs, cultiver la sensibilité envers les autres et développer l'empathie - stimuler le dialogue et l'ouverture vers la communication Le changement ou l'alternance des rôles a pour but la compréhension des points de vue dans des situations de négociation, de conflit ou d'hostilité. l'étude de cas. C'est une méthode participative de plus en plus utilisée. Un « cas » signifie une situation réelle ou imaginaire de vie mise en discussion pour en chercher des solutions et tirer des conclusions. Le but de l'étude de cas est l'analyse, l'identification du fait ou du point de vue, l'appréciation et l'analyse des alternatives, la prise en considération des valeurs. le brainstorming aide à la « production » spontanée des idées, faute de toute évaluation. L'imagination créatrice y est importante et la censure critique des idées y est annulée. Les étapes en sont : - choix du problème - choix de la modalité de présenter le problème - création de l'ambiance (légère, sans contraintes) Le développement proprement-dit est le suivant : - énonciation du problème - discussion libre et spontanée, avec un développement progressif ; le leider note tous les problèmes, sans discrimination - sélection, tri et évaluation des idées : on hiérarchise les idées et on décide sur les plus importantes l'aquarium est une méthode d'observation active utilisée avant le débat. Elle fournit aux participants l'opportunité d'exprimer des opinions critiques argumentées. Démarche : un petit groupe se place au centre du grand groupe, de manière que le groupe concentrique extérieur puisse observer et analyser les interactions et les comportements des membres du petit groupe. Le groupe extérieur joue le spectateur actif. Le but en est l'observation critique et le feed-back donné au groupe placé à l'intérieur.
|